frenchhope: santé mentale* + repos*

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  1. En outre, le bruit va progressivement activer une voie de signalisation endocrinienne appelée « axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien », composé de trois organes : l’hypothalamus et l’hypophyse, dans le cerveau, et les glandes corticosurrénales, au niveau des reins. L’activation chronique de ce système se traduit par la libération d’hormones dites « du stress », comme le cortisol ou la noradrénaline. Cette fois, l’effet va être tout d’abord une nervosité, une hypervigilance et une hyperactivité, puis une fatigue, voire un épuisement. L’exposition chronique au bruit, au stress et au cortisol qui en découle tend à réduire le nombre de connexions que les neurones peuvent établir les uns avec les autres. Puis ce fameux axe hormonal finit aussi par affaiblir le système immunitaire, en libérant des molécules appelées « interleukines ».

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    Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que notre cerveau n’est pas une lampe de chevet. On ne peut pas l’éteindre ou l’allumer à volonté. Si vous sortez d’une période de stimulation, le cerveau va avoir tendance à réactiver un certain nombre d’impressions, de pensées, de préoccupations ou d’actions qui ont été particulièrement soutenues durant la période précédente. Cela fait sens : cette tendance à « rejouer » les choses permet d’ancrer les connaissances ou les savoir-faire. Si vous sortez d’un cours de guitare, votre cerveau va avoir tendance à réactiver les zones du cortex moteur qui pilotent les mouvements fins des doigts, même sans les bouger. Il peut aussi le faire dans le sommeil, d’ailleurs. C’est très bien pour apprendre à jouer d’un instrument, mais c’est beaucoup moins sympathique quand vous voulez vous reposer. Si pendant des semaines vous avez dû vous coucher tous les soirs à minuit pour finaliser des projets remplis de chiffres, ou pour régler des factures, je peux vous dire que les premières heures au bord du lac d’un calme parfait vont être des heures à ressasser en boucle toutes ces choses. Le silence est alors presque le contraire du silence !
    https://www.cerveauetpsycho.fr/sr/ent...-silence-doit-s-apprivoiser-23027.php
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  2. -
    https://www.neonmag.fr/constamment-fa...sept-facons-de-se-reposer-557561.html
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  3. Selon Han, les pathologies de l’époque présente (burn-out, dépression) ne résultent pas de contraintes ou de formes d’exploitation, mais d’un excès de positivité ou de liberté, et de l’exigence de perfection et de performance que chacun s’impose à lui-même, une « exploitation volontaire de soi ».

    Si Han a raison d’insister sur un changement de paradigme, un tournant individualiste dans une société qui valorise la productivité et condamne le temps « inutile », il est néanmoins loin d’être démontré que les contraintes extérieures ont disparu. Au contraire, ces « valeurs » d’accomplissement et de réussite sont aussi déterminées par les contextes et institutions qui exigent de plus en plus le développement des compétences, une évaluation et un contrôle de plus en plus renforcé de la performance mais aussi de la personne.

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    « Par manque de repos notre civilisation court à une nouvelle barbarie. En aucun temps les gens actifs, c’est-à-dire les gens sans repos, n’ont été plus estimés. » Nietzsche critiquait une société qui ne comprenait plus l’importance de la lenteur, de la contemplation et du repos, n’accordant de crédit qu’à l’activité et l’utilité.

    Avant Nietzsche, Karl Marx écrivait dans Le Capital (1867) que l’une des injustices fondamentales du système capitaliste était le fait qu’il privait les individus du temps de repos nécessaire, « vol ant » le temps qui devrait être employé à respirer l’air libre et à jouir de la lumière du soleil » et exigeant de la part de chacun un effort maximal, n’accordant qu’un repos minimal « sans lequel l’organisme épuisé ne pourrait plus fonctionner. »

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    Plus que le symptôme d’une société individualiste où chacun vise l’accomplissement personnel, nous émettrions l’hypothèse que le discours contemporain sur la fatigue dévoile l’inadéquation ressentie de manière de plus en plus vive entre les systèmes économiques et sociaux au sein desquels nous vivons et travaillons, et nos besoins et aspirations en tant que vivants humains.
    https://theconversation.com/la-fatigu...iecle-ou-revendication-sociale-155251
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